Enaro 2014

Enaro 2014

dinsdag 10 mei 2011

Dublin - Jour 4

Bonjour à tous !

En direct Live du Lesson Bridge Guesthouse! Quelle journée !!! Aujourd’hui, je pense pouvoir dire que j’ai pu vraiment travailler le thème de l’échange ENARO qui est, comme Kathleen le disait, ACCOMODATION.  Comme je vous l’expliquais hier, le RIA délègue sa mission d’accueil à des partenaires commerciaux. Aujourd’hui, nous sommes donc allés visiter trois structures d’accueil gérées par trois compagnies différentes. Je ferais l’impasse sur l’une d’elle, en effet, nous nous y sommes rendus car il y a eu un incendie, heureusement sans autres dommages que des dommages matériels. Je ramènerai quelques photos à Vincent Noterman tant c’était impressionant.

Ainsi, nous nous sommes rendu en périphérie de Dublin, à Laois, pour visiter le centre « The Montague ». Il s’agit d’un ancien hôtel reconverti en centre de 210 lits. Arrivé ter plaats, les présentations ont été faites et il m’a été demandé de ne pas prendre de photos. Nous avons été reçus par le dirigeant de la compagnie « Sieanlsyons » qui gère 4 centres, le responsable infrastructure et le directeur du centre. Les 210 places sont allouées à des familles, même si ils seraient prêts à accueillir également des hommes isolés. Les chambres sont de maximum trois personnes, les grandes familles étant dans des chambres communicantes. Chaque chambre dispose d’une TV, du câble (avec un minimum de chaînes défini par le contrat avec le RIA), et d’une salle de bain privative. Il y a un économat, dont le fonctionnement est pareil aux nôtres, une buanderie où chaque résident peut venir faire ses lessives 24h/24 et  une cuisine, gérée directement par le personnel du centre. Outre cela, j’ai été très impressionné, en tant qu’ancien animateur de centre, par les espaces « récréatifs ».  Une grande salle télé, une salle prière fort bien aménagée, différents salons pour des activités diverses (billard, tennis de table, …), une salle de fitness ultra-équipée et une classe, qui sert pour les cours de langues et les devoirs des écoliers (en uniforme s’il vous plaît). Le réfectoire est accessible 24h/24, avec un coin thé-café-eau-jus avec deux micro-ondes, deux frigos et un congélateur commun, pour tous les résidents. La seule règle est de bien étiqueter ses produits au risque de les voir jetés par le contrôle HACCP quotidien. Les étiquettes sont également disponibles dans un distributeur…

Le directeur infra m’a longuement expliqué la campagne permanente de sensibilisation à l’économie d’énergie qui a permis d’économiser presque 45% de la consommation d’électricité et pareil pour le chauffage. Des pictogrammes très explicites sont disposés un peu partout, rappelant l’importance des ‘petits gestes verts’.

Toutes les qualifications et diplômes du personnel (cuisinier, manager, secouristes, EPI, nurses,…) sont soigneusement encadrées et accrochées sur le mur de l’accueil, de mêmes que les fameux certificats ISO et Qmarks, attestant de la qualité des « process » du centre. Tout ici est soigneusement procédurisé, par facilité m’a confié le directeur. Dans la même lignée, une enquête de satisfaction extrêmement complète est disponible constamment, afin de donner aux résidents l’occasion de s’exprimer, anonymement ou non. Des « délégués » résidents sont élus en interne et participent à un briefing hebdomadaire avec la direction, pour pointer les attentes et remarques des résidents.

Il n’y a pas d’accompagnement social dans le centre, mais les plannings de visites de toutes les associations venant en aide aux demandeurs d’asile sont soigneusement affichées un peu partout. Trois cabines téléphoniques sont disponibles, de même qu’un distributeur de cartes de téléphone internationales. Ici aussi, des panneaux d’informations expliquent les différences entre les cartes.

Pour les repas, il y a un petit déjeuner, un repas chaud à midi avec trois choix et un souper léger, également avec trois choix. Les menus, par contrat, doivent être varié sur une période de 28 jours et répondre aux exigences culturelles des résidents (tout est halal et un repas « typique » doit être proposé par jour). Aujourd’hui, j’ai mangé africain ! Moambe, banane plantain et riz. Pour Vincent, je te rassure, les cuisines se visitent en tablier blanc, HACCP oblige (Prononcez « èssyp’» en Irish).

Pendant le repas, j’ai eu droit à l’exposé des critères retenus pour l’ouverture d’un centre. Ainsi, sont primordiaux la situation géographique par rapport à un centre ville (maximum 2km), la présence de transports en commun fréquent (au moins 8x par jour), la proximité d’un hôpital (max 5km) et la proximité immédiate d’une école publique. Sans cela, « it seems impossible to do a good job ».

Autour du thé, nous avons abordé les procédures de recrutement, les profils recherchés, les plannings de formation du personnel, la gestion financière, et tant de choses terriblement intéressantes. On perçoit très fort la vision commerciale et le souci de rentabilité qui animent les gestionnaires. J’ai été assez impressionné par mes accompagnateurs, Dave et Teresa, qui se sont montrés implacables en matière de contrôle de gestion. Les questions sont précises et la « complaisance commerciale » les laissent de marbre…

Après tout cela, j’ai pu mener mes interviews pour le rapport Enaro, où j’ai à nouveau pu me rendre compte de la précision du cahier de charge du RIA. 14,6m² par résident, pas un centimètre carré de moins. Les chambres sont mesurées au laser par le RIA avant de définir la capacité. Il n’y a pas de standards pour les locaux récréatifs, mais croyez moi, il y a de l’espace.

Pas de travaux communautaires ici, l’entretien des communs est réalisé par le personnel du centre. Un contrôle hebdomadaire est réalisé dans les chambres dont l’entretien est confié aux résidents eux-mêmes.

Voilà en gros à quoi ressemble un centre d’accueil Irlandais. Plus de détails à mon retour... Je ne pourrai malheureusement pas vous exposer aujourd’hui le second centre, il est ici 2h55 et les collègues du RIA passent me prendre à 7h... Dur... ;o)

Promis, demain je vous en ferai récit, il sera question de Jésuites, d’église désacralisée et d’un tableau oublié du grand « Le Caravage »…

Pas de non-désignations chez nous aujourd’hui ai-je appris ! Yeeeesss…

A demain…

 

Geen opmerkingen:

Een reactie posten