Bonjour à tous,
Hier, nous avons eu l’occasion de visiter le centre de Créteil composé d’une partie CADA (accueil des primo arrivants), d’une partie CPH (accueil pour les réfugiés), d’une partie transit et d’une partie réinstallation.
Les places de transit (80 places) sont destinées à des personnes se présentant à Paris. Elles ne peuvent pas avoir de places en CADA et sont donc d’abord envoyées
en transit (en urgence si priorité). Ces personnes restent un moyenne de 1 à 3 semaines dans ces places. On profite de ce temps pour établir leur état civil et introduire leur demande OFPRA. Ces places servent également à répondre à des situations exceptionnelles. Par exemple, ils ont du accueillir en urgence des Irakiens chrétiens blessés lors des attentats de Bagdad. Le centre s’est mobilisé pour les accueillir très rapidement (3 jours), les amener à l’hôpital et les aider à s’installer en France.
Le CADA quant à lui compte 170 places. Les demandeurs d’asile y restent une moyenne de 18 à 20 mois. Les travailleurs cherchent avant tout à rendre les DA autonomes. Ceux-ci doivent aller faire leurs courses et cuisiner, ils doivent aller chercher leurs enfants à l’école et on les encourage à discuter avec les professeurs. Ils ont également accès à des cours de français donnés dans le centre (même si normalement, il ne devrait pas y avoir de cours de français car le gouvernement juge que seuls les réfugiés en ont réellement besoin. C’est donc le personnel qui se mobilise pour rendre cela possible).
La principale difficulté pour les DA est qu’ils n’ont pas accès au marché du travail ni même aux formations, contrairement à avant. En effet, au départ, les DA pouvaient travailler. C’est avec la montée de Le Pen en 1991 que le travail leur a été interdit pour ne pas voler le travail des Français. A l’époque, lorsque les DA avaient le droit de travailler, ils demandaient une aide à leur arrivée. Ils avaient besoin d’une orientation et de repères. Une fois qu’ils avaient trouvé un travail et un logement, ils ne se tracassaient pas trop de leur procédure. En effet, même s’ils recevaient une décision négative, ils avaient réussi à s’intégrer à la population française. De ce fait, ils étaient régularisé. Même les maires intervenaient en leur faveur. Depuis l’interdiction au travail, une nouvelle catégorie est apparue : les clandestins.
Pour vous situer, en 1990, 85% des gens étaient reconnus réfugiés. Depuis, nous en sommes à 80% de rejet.
Au centre Créteil se trouvent également les intervenants du Pôle insertion. Celui-ci comprend 4 dispositifs :
· CPH (centre provisoire hébergement)
· Relais insertion
· ROLOREF (réseau emploi et logement pour réfugiés)
· Réinstallation
La France a pour objectif principal l’intégration des réfugiés dans la population française. C’est pour cette raison qu’ils tiennent à ce que toutes les personnes s’installant en France pour une longue durée suive le programme d’intégration. En plus de cela, il existe les places CPH. Il y a 50 places en tout (30 dans le centre de Créteil et 20 dans un immeuble sous forme d’appartements). Les réfugiés et les détenteurs d’une protection subsidiaire avec une reconnaissance de statut depuis moins d’un an peuvent y rester pour une période de 6 mois. Ce contrat doit être validé par la direction du développement sanitaire et social (DRIHL). Ce contrat peut être renouvelé 1 ou 2 fois. Les bénéficiaires de ce logement doivent participer financièrement en payant 25% du RSA (revenu solidarité active ou ancien RMI). Ce RSA diffère selon la composition familiale.
Après leur sortie, les travailleurs sociaux continuent encore à suivre ces personnes durant 1 an (visites régulières à leur domicile, contacts téléphoniques, etc.)
Le relais insertion : c’est le même public qui y est accueilli mais ces gens sont plus proches de l’emploi. Ils doivent donc déjà travailler ou être proches de trouver un travail. Ces personnes sont hébergées en appartement. Il y a 50 places de disponibles. Les gens doivent également participer financièrement mais en fonction de leur salaire. Les familles monoparentales doivent verser 20% de leur salaire et les couples 25%. Les personnes signent un contrat de 3 mois renouvelable tacitement. La plupart du temps, les personnes sortant du CPH reprennent ces places.
ROLOREF : cet endroit a été créé par France Terre d’Asile en 2004. Le but était de désengorger le CADA et les logements ci-dessus. Il y a actuellement 9 familles sur Créteil qui bénéficient de ces places. Le critère est d’avoir un emploi. Les familles signent un contrat de 6 mois renouvelable une fois. Mais les familles restent en moyenne une durée de 18 à 24 mois. Ces familles doivent payer 10 ¨% de leurs ressources et payer l’électricité et le gaz. On leur offre un accompagnement global.
Réinstallation : 6 familles Irakiennes sont encore dans le centre actuellement. Elles reçoivent le RSA et doivent participer financièrement. Ils sont dans un processus de formation. Ils suivent le programme d’intégration et reçoivent des cours de français supplémentaires.
Petite salle de classe où une institutrice vient faire l'école des devoirs aux enfants 4 jours par semaine...
Foyer où les familles peuvent cuisiner
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